LA MEJANASSERE en Aveyron - Les adresses de Marie-Do

Hors du temps…

Les Gens/Les Lieux : voilà plusieurs décennies déjà que j’ai découvert ce lieu à part que n’a pas entamé les affres du temps… La ferme-auberge a investi un vieux hameau coiffé de lauzes, aux murs de pierres sèches cousus à grands points de roses anciennes, parcouru de passerelles, de voûtes et d’escaliers moussus. C’est une ferme assise sur un ancien site romain et mérovingien où les sarcophages ont tour à tour, au fil des siècles, été transformés en abreuvoirs pour les bêtes, puis en fontaines pour les hommes.

En face, la colline est tapissée de hêtres à son sommet, puis de frênes qui ont colonisés l’ancienne châtaigneraie historique dégringolant vers la vallée du Lot qui abreuve les vignes en terrasses d’Entraygues et du Fel. Au fil des bâtisses de la ferme-auberge, la famille propriétaire a développé des chambres d’hôtes dans l’ancien grenier à foin et dans l’étable. Désormais, elles s’accompagnent de gîtes.

Vivre et Dormir : Véronique, la maîtresse de maison a toujours affectionné les tonalités de bleu des Flandres, de bleu turquoise et de vert céladon, depuis le plafond de la salle à manger jusqu’aux chambres. Lits clos pour la Chambre du même nom où de beaux tapis drapent le plancher. La Chambre du Couchant s’endort en tonalités violine, escortée d’une salle de bain avec baignoire à pieds. Partout des lits recouverts d’indiennes fleuris.

Mélange de meubles peints et de famille sur fond de murs de pierres à vif pour Le Gîte du Sapin prolongée par une belle cour terrasse jardinée.

Le Gîte du Tilleul est plus contemporain, inondé de lumières grâce à ses baies vitrées. Poële à bois, table en fer, fauteuils début XIXème et osier contemporain. Sur tête de lit Directoire, le divan a des réminiscences années 70. On pénètre dans la chambre douillette par la salle d’eau qui suit le mouvement de la toiture.

Toujours, une terrasse sous les arbres avec vue comme pour Le Gîte au Soleil Couchant.

Du charme intemporel à revendre face à un auvent cultivant un esprit bohème, un tantinet hippy, sur les planches d’un salon de jardin où s’est posé un triptyque très wagnérien, entre les poutres vermoulues d’un hangar.

Le + : Véronique n’a pas attendu que ce soit à la mode pour parsemer sa cuisine de campagne, saine et naturelle, de fleurs et d’herbes sauvages, pour essaimer sur son terrain une multitude de salons de verdure ou de lieux partagés bric et broc en adéquation avec le terroir et la nature environnante.