LE PRIEURE DE BOULOGNE en Loir et Cher - Les adresses de Marie-Do

Au commencement était un prieuré du puissant ordre Grandmontain…

Les Gens/Les Lieux : il avait été édifié au XIIème siècle dans cette clairière de Sologne sur ordre de Thibault V, Comte de Blois. Une quinzaine de moines, tout au plus, y observaient une règle très stricte de jeûne et de silence perpétuel ! Détruit à la Révolution, excepté un bâtiment de ferme et les bois rattaché aux Eaux et Forêt, les terres furent acquises aux enchères par trois paysans puis rachetée par un seul propriétaire en 1863 dont le descendant, Achille Bégé fut surnommé le paysan-philosophe.

Une famille de transporteurs blésois, l’a relevé de ses ruines avant de l’ouvrir en hôtel en 2.018. On découvre les différents corps de bâtiments après avoir franchi un porche d’architecture récente car, de l’ancien prieuré ne subsistent que le logis principal et une longère, fortement remaniés. Dans le prolongement une construction nouvelle a permis de reconstituer une vaste cour de ferme.

Vivre et Dormir : dès l’entrée du lobby, une grande fresque murale fait revivre la Sologne d’antan au temps des vendanges tandis que sur les murs sont exposées des clichés des différents petits métiers solognots souvent oubliés. A l’arrière du lounge, un petit salon au piano blanc et une belle salle de jeux pour les enfants.

C’est dans ce corps de bâtiment que sont installées cinq suites très spacieuses. Ici, le couvent s’amuse !… Hautes en couleurs, dédiées avec grandiloquence aux personnages de la Renaissance, les Suites n’engendrent pas la mélancolie… Tonalités vert pomme et rouge carmin pour Claude de France. Jaune et violine, dotée de mobilier contemporain réinterprété en style château pour François 1^er. Bling-bling orange et bleu roi pour Maurice de Saxe dont la chambre est ornée d’un grand tableau contemporain au chevalier à tête de cheval.

Miroir soleil évidemment pour Louis XIV qui ouvre sur un portrait du Roi à tête de chien de chasse. Plus féminine, couleur framboise, sur fond vert tilleul, est la Suite de Catherine de Médicis à tête de chouette. Toujours un pan de mur de pierres, ici un bureau noir sur pied de pressoir, là, un oeil de sorcière, un banc en racines…

Les tonalités s’apaisent dans l’ancienne longère où quatre chambres sur cinq sont familiales. La Grandmont célèbre son hymne à la Sologne sur fond de papier-peint aux faisans, de plaids de lit en crochet blanc pour l’une dotée d’une mezzanine de trois lits sous une charpente chevillée. Jolie salle d’eau avec douche au patchwork de carreaux de ciment. En accès direct avec l’extérieur, sa terrasse donne sur la prairie où paissent des moutons.

Mezzanine encore pour La Mirador où des lièvres gambadent dans les herbes au milieu des oiseaux sur un papier-peint en grisaille très printanier. Grisaille toujours pour la forêt aux cerfs de la Grande Montaine. Envolées d’oiseaux aux couleurs d’automne pour « Madeleine et Lucien » quand George Sand s’est drapée de tonalités pastel.

La nouvelle aile possèdent six chambres dont quatre familiales dans un registre plus classique sur fond de murs orange, groseille ou bleu indigo.

Sous la charpente d’une immense grange entièrement vitrée, s’est installé le restaurant à l’atmosphère très dépouillée. Cuisine de fraîcheur et desserts particulièrement gourmands, pleine vue sur la clairière et son étang, avec la Sologne pour environnement.

Le + : un passé séculaire même s’il n’en subsiste que peu d’éléments mais une trentaine d’hectares de forêts, trois étangs et des chemins de randonnées qui permettent d’aller visiter Chambord en vélo.