VILLA PAULINE à AVIGNON dans le Vaucluse

Art, humour, fantaisie et… tutti quanti!…

Les Gens/Les Lieux: ne vous fiez pas à l ‘environnement de friche citadine de ce faubourg d’Avignon, à deux pas des remparts et du parking des Italiens… Derrière ses hautes portes, elle dissimule des merveilles architecturales, telle la Villa Pauline, une énorme bâtisse blanche de l’Ecole Le Corbusier aux lignes Art Déco. D’apparence austère, elle cache bien son jeu… Une fois la porte franchie, ça décoiffe!…

Entre maison d’hôtes et galerie d’art, elle dévoile un univers fantastique, allégorique et fantaisiste où s’entremêlent les styles et les époques, l’art oriental et le mobilier Napoléon III. Vous pourriez y passer quinze jours que vous n’auriez pas le temps de découvrir tous ses trésors, d’interpréter tous les détails de ces longues fresques allégoriques imaginées par l’artiste moscovite Maria Davina. Les lumières de Rembrandt, le pinceau de David et la folie de Jericho!…

Peinte en février 2022, au début de la guerre contre l’Ukraine, la fresque du grand salon met en scène le peuple russe sous le joug de ses dictateurs successifs avec, au premier plan, Poutine dans une chevauchée endiablée en selle pour conquérir le monde, se faisant aider par les fantômes de Wagner, terrassant Zelensky qui relève la tête. On y voit Boris Johnson en fin de course, Biden qui ne sait pas à qui distribuer ses dollars et Macron, bébé -dans les bras de sa femme- en panne de dialogue diplomatique!…

Cet univers audacieux a demandé trois ans de travaux acharnés à Michel, son nouveau propriétaire. Il a baptisé sa demeure « Villa Pauline », en mémoire de sa fille adorée, trop tôt disparue. Comme un exutoire…

Désormais, c’est un havre de paix avec ses grandes terrasses au jardin peuplé de végétations exotique et méditerranéenne, habité, autour de la grande piscine, d’une statuaire où cohabitent cheval cabré, lionne en chasse, biches au repos et bouddhas apaisants.

Vivre et Dormir: en pénétrant dans ce musée privé, ce refuge d’antiquaire où tout est à vendre, on découvre successivement sur fond de tapisserie croco, la peau d’un crocodile du Nil, âgé d’un siècle, de grands salons aux canapés en cuir, éclairés d’énormes lustres à pampilles et d’anciens réverbères à gaz détachés de la ville de Nice, une cuisine ouverte en noir intégral où les cuivres en suspensions ont été récupérés dans la maison. les placards couleur charbon ont été customisés avec des têtes de lion…

Comme une invitation au voyage… Certaines chambres portent le nom de comptoirs d’Orient qui ont toujours fait rêver, Christiane, sa compagne.

Ainsi, la belle « Pondichery » avec son grand panoramique en tête de lit. Au pied de son lit XXL, un banc à capitons velours vert sapin et feuilles d’automne. Autour des tables de nuit chinées à l’Isle sur la Sorgues, revisitées en style chinois années 70. En face un grand chesterfield au cuir vert bouteille, au mur des aquarelles en soie rapportées d’Indochine par le grand-père de Michel dans les années 50, une valise au-dessus des placards. Ici et là, des vases asiatiques et jusque dans les toilettes de l’art africain.

Dans la salle de bain, une vaste douche à l’italienne et un banc de gros poissons multicolores sur fond de mur en marbre noir pour Pondichéry.

Les autres chambres se nomment Manaus, Taj Mahal ou bien Lac de Côme ou Lac de Garde, des escales prisées par les propriétaires. l’une en déclinaison de pastels, l’autre au bleu Klein, mixant allègrement sièges Chesterfield ou canapés Art Déco, trumeaux romantiques ou panneaux laqués chinois, commodes provençale XVIIIème, en marqueterie, à glaces ou asiatiques avec une armoire de famille, couleur charbon.

Elles sont habitées de bouddhas énigmatiques et d’élégantes indochinoises quand ce ne sont pas les visages d’Angela Merkel, de la princesse Kate, de Brigitte Macron ou de Christine Lagarde qui dissimulent un poste TV. Ajoutez-y un florilège de couleurs: rouge groseille, tabac, vert cèdre et vert bouteille, bronze, or ou bleu du ciel…

Partout de grands panoramiques, signatures de la chambre et de vastes salles d’eau en marbre blanc glacier ou noir ébène.

Sur les paliers, des glaces et des palmes dorées, des boudoirs velours, des panneaux street art signés Keith Haring. Au revers d’une porte Bolloré…

Humour toujours! Plus ou moins grinçant avec cette autre fresque incroyable que l’on traverse en jouant les passe-murailles pour accéder à la Suite « Taj Mahal ». Elle a été imaginée à partir d’un tableau flamand du 16ème, illustrant l’un des premiers traités pseudo-européens sur lequel on aurait découpé les têtes des figurants pour peindre à la place celle de Poutine (encore!) d’Erdogan, de De Gaulle, d’Obama, de Trump, de Kim Jong-un, de Xi Jinping, des Princes d’Angleterre mais aussi de Macron, Hollande et Sarkozy, sans oublier sa prolongation avec Bernard Arnault et François Pinault, Bezos et Bill Gates.

Le: des petits déjeuners-brunchs concoctés par Christiane qui s’active derrière ses fourneaux.

Une tente mauresque au jardin en guise de salon de thé ou de repos.

Bientôt une boutique d’antiquités au pied de la demeure.

Fiche Technique:

120, avenue de la Synagogue

(jamais de synagogue dans le quartier, le nom de la rue viendrait du vocable provençal « le chien qui tombe de l’âne » suite à une mésaventure séculaire qui aurait eu lieu dans les parages)

84000 Avignon