PENICHE BED & BICYCLE à Tournon-sur-Rhône en Ardèche

Autonomie et liberté pour cette péniche avec vue, d’un côté sur le château de Tournon, de l’autre sur la fameuse colline de l’Ermitage !!! Quel heureux présage…

Les Gens/Les Lieux : David, ardéchois pure laine, a passé deux années aux States après son bac, où il a créé son entreprise dans le digital. Passant une centaine de jours par an sur son voilier, ce passionné de bateaux a rénové et transformé sa première péniche en 2.015. Pris au jeu, celle-ci est la cinquième. Aventurier sur les bords et cycliste chevronné, après avoir fait la Via Rhôna de Genève à la Méditerranée en suivant les chemins de halage sur 815kms qu’il a avalé en une semaine, il s’est dit que ce serait sympa de créer un lieu d’hébergement sur les berges de sa ville natale. Et, c’est ainsi que le projet a muri pour aboutir en 2.021 à l’achat de « Monique », une Freyssinet, ancrée à Douai, qui partait à la retraite après 47 années de loyaux services.

Les Gens/Les Lieux : ici, vous serez sans doute un peu dérouté par l’accueil… Personne à la réception afin d’éviter le stress des horaires. Pas de check-in ! Une clé digitale vous permettra de gagner l’une des cinq chambres, toutes plus déco les unes que les autres et de sympathiser, seulement si vous le souhaitez, avec vos voisins lors d’une rencontre dans le magnifique salon-jardin d’hiver installé sur le pont. Très cosy avec ses canapés en velours gris posés sur des tapis berbères qui drapent le parquet en chêne sur lequel s’est également posé une longue table en planches de bois épaisses. Le petit déjeuner y est livré chaque matin par la « Péniche Slow Food Café », ancrée à côté.

Cinq cabines, cinq chambres de rêve… A commencer par cette spacieuse familiale qui inclut un lit supplémentaire dans une alcôve de bois. Le panoramique blanc glacier de Pierre Frey posé en tête de lit est magnifique. En face, un miroir noir chevelu, des billots de bois en chevets et des suspensions végétales qui se balancent. Trois oreillers sur la couette blanche et, au milieu, un petit oreiller.

Il en sera ainsi sur chaque lit où un petit coussin signe la chambre : ici, une edelweiss stylisée, ailleurs ce sera un poisson, une poule d’eau, une étoile noire ou dorée, un batik. Partout, un mobilier de belle facture, des parquet en chêne et des salles d’eau aux sols en granito où les coloris varient du brique au caramel en passant par le noir, le gris ou le vert olive. Douches à l’italienne sur fond de carreaux blancs vernissés et glaces en osier. Papier peint forêt et pan de mur vert cèdre pour la chambre d’en face. Palmes noires pour la chambre 3.

Pas de papier peint pour agrémenter la N°2 mais, un superbe cliché sur fond noir, pris dans les tonalités roses de la Saône au lever du jour, à Saint-Jean de Losne, haut-lieu de la batellerie française. La chambre N°1 est installée sous le pont-terrasse où une kyrielle de sièges kaki et noirs, de fabrication lyonnaise, contemplent la colline de l’Ermitage sous une grande ombrière. Celle-ci est de tonalités terracotta avec un papier peint aux plantes marines et aux hippocampes. Suspensions en verre à facette et glace dorée. Et, comme partout, un joli bouquet de fleurs séchées.

Les + : dans les chambres un hamac qu’on accroche face aux grands hublots permet de lézarder en toute intimité sans perdre une miette du spectacle sur le fleuve… Des cygnes viennent taper aux vitres, une famille de castors y a installé domicile, des cormorans en plongée cherchent leur pitance…

A partir de la timonerie, les hôtes des lieux ont accès au spa, précédé d’un salon dans le poste de pilotage. C’est le plus petit Spa « Cinq Mondes » – sur réservation- installé dans l’ancien logement du marinier. Le must, le sauna et le bain nordique en terrasse, avec vue sur le Pont Seguin – le premier pont mécanique suspendu imaginé au XIXème siècle par Marc Seguin qui relie l’Ardèche à la Drôme. Intimité préservée par un arc de roseaux comme sur tout le côté du bateau.