LE BURON DE NIERCOMBE dans le Cantal - Les adresses de Marie-Do

Brut de brut ! Seuls au monde…

Les Gens/Les Lieux : pour y accéder, il faut marcher. Emprunter une piste acrobatique qui traverse une forêt de hêtres torturés. Le décor est fantastique. Digne des safaris les plus périlleux. Ensuite, il faut savoir apprécier la rusticité du site, réviser les contes de fées peuplés de lutins et autres farfadets, oser vivre l’aventure quand le vent souffle sur la steppe… Un homme d’affaires d’origine autrichienne, spécialisé dans le tourisme musical a eu un coup de cœur pour ce buron abandonné à 1.450 m d’altitude avec vue à 360° sur les paysages cantaliens. Un touche-à-tout de génie, tour à tour guide de haute montagne, pilote d’avion, adepte du parapente l’a aidé à concrétiser son projet. Il fallait au moins ces compétences en plus de celle de la restauration pour vivre ainsi isolé et accomplir ce travail de titan qui a nécessité trois ans de labeur acharné pour remonter le buron pierre par pierre, refaire la voûte suivant les techniques ancestrales. On dirait un igloo de pierres dans une réserve d’Indiens !

Vivre et Dormir : la rusticité du lieu n’épargne pas non plus l’intérieur où des planches sur pied constituent l’ossature du grand canapé recouvert de peaux blanches qui se transforme en lit qu’on agrandit à volonté dès la nuit tombée. On s’éclaire à la bougie et aux lampes à gaz. De larges marches en chêne descendent à la cuisine souterraine, posée sur un sol en caillebotis afin que l’humidité s’évapore. La salle de bain possède un bac en étain éclairé par un lustre en fil de fer. Certes, la glace est minimaliste…

Et pour ceux qui trouveraient que ceci est encore trop luxueux, il reste la loge à cochons où l’on s’enfonce comme dans un terrier de pierres voutées…