LA MAISON & L’ATELIER dans l’Oise - Les adresses de Marie-Do

Art, style et nature en lisière de la forêt de Chantilly…

Les Gens/Les Lieux : Clare, ex-designer, d’origine britannique qui a longtemps travaillé avec Cerruti et son mari, chilien, avaient acheté cette propriété à un joueur de polo, par amour des chevaux. En témoigne ce magnifique loft établi aujourd’hui au-dessus des anciennes écuries qui servait d’atelier à son époux.

Entre deux beaux jardins à la bohême anglaise, le logis principal est typique des belles demeures bourgeoises de campagne du début XXème, proches de Paris. Carreaux de ciment dans le sas d’entrée. Sol en dalles de marbre rosé pour la vaste pièce à vivre, où l’on se pose autour d’une cheminée sur des sièges en osier recouverts de peaux de moutons très « moutonnantes », sur de longs divans au milieu des plantes vertes et des ombéllifères peuplant tout l’imaginaire déco de Clare qui excelle à mettre en scène sa passion des jardins. Un superbe tableau d’un métier à tisser de Malbritt Ulvedal Bjelke parade sur un pan de mur, un triptyque couleur vintage sur un autre… Flotte autour de la longue table en bois brut un parfum de Scandinavie en Picardie. Ce que ne dément pas la cuisine aménagée dans la partie XVIIIème de la demeure, tout comme les chambres.

Vivre et Dormir : l’escalier en bois lustré conduit aux deux chambres. Sous un lustre en papier japonais, la Z 66 au parquet laqué blanc possède un lit recouvert d’une couette au semis fleuri noir et blanc. Une tapisserie en guise de tableau , des luminaires à pois, un canapé recouvert d’un tissu quadrillé, très costume d’homme, une table basse scandinave, un bouquet de monnaie du pape complètent cet exercice d’équilibre entre vintage et contemporain. Une salle d’eau, façon buanderie, avec sa jolie suspension de plantes vertes pour celle-ci.

Façon atelier pour la suivante, baptisée 31 V.

Pourquoi ces chiffres ? Rien de symbolique… Clare les avaient tout simplement trouvé dans chez un brocanteur, comme une grande partie du mobilier, ce qui confère un style un peu industriel à l’ensemble, prolongé par la salle d’eau à la cloison de verre, cernée de ferronnerie. Dessus de lit à la manière des dessins de Dubuffet et coussin Miro sur une chaise à balancier noire avec en ligne de mire des dessins d’un styliste de Cerruti, Howard Dickinson qui avait développe les collections Homme du couturier.

Le + : ce magnifique loft de 60m2 au-dessus des anciennes écuries, tout en longueur sous les poutres à vif où s’est logé un vaste salon au canapé gris. Effet magique de petites lumières qui courent sur les poutres mixées avec des luminaires confectionnés par Clare. Mur blanc où s’immiscent des pans de briques.

Le tableau hyper coloré d’un peintre danois ensoleille le lieu, un asparagus suspendu sur un long banc de bois imprègne un aspect de verdure diaphane, rehaussé par un bouquet de branches séchées et de plumets. Deux fauteuils Falcon de Sigurd Russel, années 70, un drapé de lin couleur d’avoine face à la baie vitrée…

Et puis, en perspective, lorsque s’ouvre une porte de grange, la chambre enveloppée en nuances de gris perle et de rose poudré qui distille son atmosphère tout en tendresse.