LA MAISON BLANCHE à Beaune en Côte d’Or

Sensuelle…

Les Gens/Les Lieux : la maison date de 1822. Au fil du temps, elle a appartenu à un serrurier, des tonneliers, un tanneur, un corroyeur, un conservateur des hypothèques, un négociant en vins, un boulanger, des bouchers, un représentant de commerce. Bref, c’était une demeure d’artisans et de bourgeois de la cité.

En 2013, Nadine a eu un véritable coup de cœur pour cette magnifique demeure installée dans une rue du centre historique de Beaune. Sans bousculer le décor magistral conçu quelques années plus tôt par Maria, elle est rentrée dans ses meubles. Comme un ultime hommage à celle qui l’avait précédée…

Maria l’avait métamorphosée en imaginant pour elle un parcours emprunt de sensualité autour du vin suivant le vocable des vignerons de Bourgogne qui parlent du vin comme du corps d’une femme idéalisée…

Vivre et Dormir : lorsqu’on pénètre dans la pièce à vivre au volume impressionnant, on est d’abord saisi par la blancheur apaisante des lieux, ses perspectives avec, en toile de fond, un haut mur de pierres à vif où s’épanouit le « bouquet » d’un vin entre deux urnes blanches élancées, enflammées par les plumets de graminées. Vous l’aurez compris, des murs au mobilier contemporain, tout est blanc à l’exception des magnifiques clichés qui ornent les murs en noir…et blanc.

Sur les murs : l’apologie du Vin… Son « Elégance » accrochée au portrait d’une belle Dame, la bouche ouverte, prête à croquer un grain de raisin, son « Corps », célébré autour d’un couple dansant un tango renversant…

Un escalier monumental en bois tourné déroule sa spirale à la blancheur laiteuse qui entraîne le visiteur au premier étage où l’attend deux chambres, au choix.

Dans la première, c’est la « Chair » en majesté qui s’affirme au travers d’un jeu de jambes, le grain charnu d’un fessier souligné d’un filet de dentelle.

Dans la suivante, sensualité exacerbée autour d’une guêpière et d’un porte-jarretelles. Le vin « a de la cuisse » comme disent les bourguignons. Sensualité d’une chute de reins que l’on retrouve dans les courbes d’un siège en moleskine blanc. L’arrondi des angles d’une desserte, d’un chevet dans les chambres au décor minimaliste, tout ici prend du sens et titille les sens quand sur le palier le cliché du ventre d’une femme enceinte souligne encore la « Rondeur » d’un vin à maturité.

Et l’escalier qui déroule ses courbes séculaires débouche au grenier…

Le + : un magnifique dortoir, clin d’œil aux Hospices de Beaune » avec ses trois larges lits alignés, drapés de lin blanc autour de leurs cadres de bois blancs.
Là, pas de clichés dénudés mais deux girafes enlacées sous la haute charpente chevillée. Deux salles d’eau jumelles, en pierre d’ardoises couleur gris métallisé et lavabos blancs comme le sont celle de l’étage inférieur.